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La confiance dans le sommeil ne vient pas naturellement pour beaucoup d’enfants et ils peuvent lutter pour aller au lit et s’endormir seuls ou dormir toute la nuit. Les jeunes enfants laissés seuls sans adulte proche pour leur apporter de la protection peuvent se sentir très insécurisés. En tant qu’adulte, notre sens de la sécurité est bien plus vaste qu’un lit douillet et s’étend à la maison toute entière voire au voisinage. Ce large concept d’environnement sécure peut prendre plusieurs années pour se développer et c’est normal pour un enfant de sentir qu’il a besoin d’un contact physique avec un adulte avant de se sentir assez confiant pour se détendre et bien dormir.

Le sommeil

Patty Wipfler parle d’aider les enfants à dormir

La plupart des parents font des choses utiles pour amener leur petit à dormir – ils le bercent, lui donnent un biberon, s’allongent à côté de lui ou le blottissent contre eux dans leur lit, espérant quelques heures de repos supplémentaires. Pour certains parents chanceux, il y a une lente progression vers des réveils nocturnes moins fréquents qui aboutissent à des nuits de sommeil complètes. Mais pour d’autres parents, cela prend des mois d’adaptation patiente, suivie par de la frustration et une montagne de stress parce que ni eux ni leur enfant ne peuvent dormir toute la nuit.

Les enfants ont besoin de nous pour leur répondre quand ils se réveillent la nuit

Nous parents, voulons que nos enfants apprennent à dormir toute la nuit mais nous sommes souvent mal à l’aise avec les méthodes recommandées qui préconisent de laisser l’enfant pleurer, effrayé et seul dans son lit ou dans sa chambre, sans réponse de notre part. Beaucoup de parents ne supportent pas de faire ça. Cela ne correspond pas à notre instinct d’aider et d’être digne de confiance quand notre enfant a besoin de réassurance. Cet instinct est bon.

Les parents ont besoin de répondre quand un enfant pleure. Les enfants ont besoin de savoir que nous serons là pour eux, particulièrement quand tout leur système nous dit que quelque chose ne va pas.

Aider un enfant à dormir avec l’approche “Je vais t’écouter jusqu’à ce que tu t’endormes”

Il y a une façon efficace et soutenante d’accompagner un enfant dans ses difficultés de sommeil. Cette approche permet à ton enfant de relâcher les tensions qui le tiennent éveillé et te permet de l’aider à récupérer et dormir paisiblement. Ce n’est pas une approche facile, mais elle est pleine d’amour, respectueuse, et elle fonctionne.

Les principes sur lesquels cette approche est basée sont les suivants:

• Quand les enfants ne peuvent pas dormir toute la nuit et qu’il n’y a pas de problème de santé ou de développement tel que de la fièvre ou une poussée de croissance, la cause est la plupart du temps quelque chose comme une tension émotionnelle ou du stress qui remonte à la surface dans l’esprit de l’enfant pendant le sommeil.

• Le stress émotionnel de l’enfant est soulagé quand un adulte peut rester proche et écouter comment l’enfant se sent. Les pleurs, l’agitation, la transpiration et les tremblements des enfants les guérissent vraiment de leur peur et de leur chagrin, si un parent peut se montrer rassurant et attentif. Exprimer une émotion intense est le meilleur moyen pour l’enfant, de se libérer des sentiments qu’il porte. Ces sentiments proviennent de difficultés, de souffrances ou d’anxiétés, qu’elles soient récentes ou lointaines.

• Les systèmes des enfants sont faits pour exprimer leur colère dans l’instant et vigoureusement. Mais notre tendance en tant que parents est de les empêcher de partager leurs sentiments ! On nous apprend à donner des tétines, de la nourriture, à les bercer, les caresser, les réprimander et plus tard, à les isoler et leur donner une fessée si les pleurs ou les cris continuent plus d’une minute. On nous apprend à aller contre le propre instinct de guérison de nos enfants, pour se libérer des mauvais sentiments instantanément.

Alors nos enfants stockent ces contrariétés et essaient plusieurs fois par jour de s’en libérer, la plupart du temps en testant les limites ou en s’effondrant pour des prétextes anodins. S’ils ne peuvent pas les décharger durant la journée, les sentiments peuvent venir les déranger pendant la nuit.

C’est pourquoi allaiter ou donner le biberon, bercer ou caresser un enfant qui se réveille la nuit ne l’empêche pas de se réveiller encore. En fait tandis que le stock d’émotions de l’enfant augmente, il se réveille plus souvent, essayant ainsi de trouver un exutoire. Les parents essaient de résoudre le problème en proposant de la nourriture ou en permettant à l’enfant de dormir avec eux, comme moyens de calmer les sentiments à nouveau. Mais avec le temps, les tensions refoulées de l’enfant peuvent devenir un problème pour tout le monde.

Des familles saines dans de nombreuses cultures permettent aux enfants de dormir avec leurs parents et si cela fonctionne pour vous, c’est super. Mais si ton horaire de sommeil ne s’aligne pas bien avec celui de ton enfant ou si les bons effets du sommeil partagé sont annulés parce que personne ne dort bien avec cette organisation dans la maison, sache qu’il existe d’autres options.

Aider ton enfant à relâcher les tensions qui le réveillent

C’est plus facile à faire pendant la journée que pendant la nuit, alors une bonne stratégie à essayer en premier est d’écouter les sentiments de colère de ton enfant quand ils apparaissent pendant la journée. Rapproche-toi simplement, dis lui un ou deux mots d’amour, offre lui un contact du regard chaleureux et un contact affectueux et laisse le pleurer ou être en colère jusqu’à ce qu’il se sente mieux.

Les enfants utilisent plein de petits prétextes qui leur servent à évacuer le trop plein de sentiments. Ils vont pleurer à propos du tee-shirt qu’on leur a mis sur la tête ou de devoir faire un shampoing, parce que tu t’es éloignée de six pas pour faire la vaisselle ou à propos de leurs moufles qui ne rentrent pas parfaitement dans les manches de leur manteau. Quand de grosses larmes commencent, reste proche, porte ton attention sur tous ces sentiments qu’il a et n’essaie pas de réparer toutes les petites choses qui le mettent en colère. Écoute simplement comment il se sent à propos de tout cela, autant que tu le peux.

Quand les enfants sentent qu’on les écoute, ils pleurent souvent plus fort. Notre attention chaleureuse les rassure suffisamment pour leur permettre de ressentir des grands sentiments de peur ou de douleur. Aie confiance dans le fait que ton enfant sait ce qu’il est en train de faire quand il pleure avec ton soutien. Tu verras plus tard les bons résultats. Des pleurs intenses dans tes bras aideront ton enfant à se relaxer, à avoir confiance en toi et à voir le monde comme un lieu plus sûr. Tout ce dont il a besoin est de te sentir proche et confiante que tout va bien.

Si écouter le jour n’est pas suffisant pour atténuer les réveils nocturnes, écoute la nuit

Tu vas sûrement vouloir prendre une semaine pour t’organiser et pouvoir mettre en place une sieste supplémentaire pendant la journée ou acheter des bouchons d’oreilles pour tout le reste de la famille.

• Quand ton enfant se réveille la première fois, va le voir et allume une petite lumière, de manière à ce qu’il te voit et qu’il voit qu’il est en sécurité. Rapproche-toi et offre lui un contact du regard.

• Dis lui que c’est ok de retourner dormir et que ce n’est pas le moment de téter ou d’avoir un biberon ou de venir dans ton lit maintenant. Dis lui que tout va bien. “Je suis juste là. Tu es parfaitement en sécurité.” “Tu as tout ce dont tu as besoin chéri. Je ne vais pas m’en aller.” Offre lui un contact physique chaleureux, mais ne le prends pas tout de suite dans tes bras. Encourage-le délicatement à se rallonger.
• Écoute ses sentiments. S’il tremble, te repousse, se cambre, ferme ses yeux très fort et fait beaucoup de mouvements, tout va bien. Ces signes indiquent qu’il décharge les peurs qui l’empêchent de se reposer. Cela peut paraître effrayant mais il utilise un processus de guérison très puissant – qu’il sait utiliser depuis la naissance – et il sera capable de bien dormir ensuite. Pendant que tu l’écoutes, ton enfant absorbe ton amour.

• S’il pleure de façon intense, tu peux le prendre et le garder dans tes bras pendant qu’il pleure. Après quelques temps de pleurs, beaucoup d’enfants sont pleinement en contact avec les émotions qu’ils ont besoin de relâcher et le fait d’être dans les bras ne les empêche pas de pleurer fort. D’autres enfants s’arrêtent de pleurer quand ils sont tenus proches. Si ton enfant s’arrête de pleurer quand il est dans tes bras, rappelle-lui qu’il est temps de retourner dormir et replace-le lentement dans son lit.

• Rappelle-toi tandis que tu l’écoutes que ton enfant a tout ce dont il a besoin. Il t’a toi qui prends soin de lui, il a ton affection chaleureuse, et il est en sécurité tout proche de toi. Il ne peut pas dire que tout va bien à cause des sentiments qu’il porte en lui et non pas à cause de quelque chose qui lui manque au moment présent.

• Permets-lui de pleurer jusqu’à ce qu’il soit content de retourner dans son lit ou jusqu’à ce qu’il s’endorme dans tes bras. Ceci peut prendre de quelques minutes à une heure ou plus, selon l’importance des sentiments qu’il a en lui.

• Observe son comportement le jour suivant. Généralement, chez les enfants qui ont pleuré un bon moment, on peut remarquer leur gain de confiance, leur proximité et leur détente. Parfois tu verras des progrès dans ses compétences physiques et son courage. Parfois, après qu’un parent a écouté longuement pour la  première fois, l’instinct de l’enfant lui dit “Enfin! il écoute !” et il trouve le moyen de démarrer une nouvelle grosse crise de larmes  le lendemain matin. Si tu peux encore écouter, sa charge de tensions pourra être allégée une fois de plus. Il se peut que cela prenne plusieurs sessions d’écoute avant qu’un enfant soit en mesure de mieux dormir, mais tu verras des changements positifs dans son fonctionnement qui te montreront qu’il fait des progrès.

Écouter les émotions d’un enfant fonctionne avec le temps

Ce processus dépend de facteurs que tu ne peux pas connaître à l’avance. Les enfants qui ont vécu des moments de stress avant la naissance, pendant la naissance ou dans leur toute première enfance, demandent parfois de l’aide avec leurs peurs au milieu de la nuit pendant des mois. D’autres enfants ont besoin d’être écoutés seulement occasionnellement, notamment pendant et après des maladies ou quand il y a un pic de stress dans leur vie. Dans tous les cas, ton enfant deviendra plus confiant, se sentira plus proche de toi et aura de meilleures relations avec les autres si tu peux écouter ses émotions pendant la nuit au moins de temps en temps.

Il se peut que tu ressentes le besoin de pleurer toi aussi pendant que ton enfant pleure à propos de ses émotions. En fait, les pleurs de nos enfants font souvent remonter à la surface les sentiments les plus forts que nous ayons ! C’est parce que la plupart d’entre nous ont rarement eu la chance de pleurer sur les sentiments douloureux de leur enfance. Quand nos enfants pleurent, quelque chose à l’intérieur de nous dit, “Hé ! J’ai de grands sentiments moi aussi !” Aussi, le fait de trouver un autre adulte avec qui parler et qui ne sera pas contrarié si tes sentiments font surface, jouera un rôle important pour te préparer à aider ton enfant. Tu écouteras mieux, si tu es écoutée toi aussi.

Travailler sur le sommeil amène une bonne journée à l’école

Voici l’expérience d’un parent qui a rassemblé son courage pour écouter les peurs de son enfant au moment du coucher :

Délia venait d’avoir trois ans. Elle venait de changer de mode de garde récemment et elle passait de relativement bonnes journées mais n’était pas encore complètement à l’aise dans sa nouvelle crèche, même si celle-ci était bien gérée par une équipe attentive. Elle semblait “attendre en quelque sorte, en marquant le temps jusqu’à ce que ses parents arrivent pour venir la chercher. Elle avait aussi beaucoup de difficultés pour dormir dans son propre lit la nuit.

Ses parents ont décidé d’essayer de l’aider avec ses peurs liées au fait d’être dans sa propre chambre. Ils ont joué avec elle, l’ont câlinée et ont fait un effort particulier pour se connecter avec elle avant le moment du coucher, pour être sûrs qu’elle sente pleinement qu’ils étaient de son côté. Ensuite, ils lui ont lu l’histoire habituelle puis lui ont dit, “Ok, nous allons partir maintenant. Bonne nuit !” Elle a exprimé ses plaintes habituelles et a commencé à se sentir effrayée. Ils lui ont dit “Nous serons juste là dans le salon. Tu es en sécurité.” Elle a commencé à protester, mais sa maman, à qui elle était le plus attachée au moment du coucher, s’en alla vers la porte. Son père resta près d’elle, à côté de son lit.

Elle a commencé à pleurer en réclamant sa maman. Sa maman s’est arrêtée et s’est tournée face à elle, réaffirmant à Délia qu’elle était en sécurité et que maman n’allait pas loin. Son père la tenait dans ses bras dans lesquels elle pleura pendant longtemps. Quand elle commençait à s’arrêter de pleurer, sa maman disait “Ok, je vais aller un peu plus loin maintenant,” et faisait un pas de plus vers la porte. Délia se mit à pleurer à nouveau. Sa maman continua à se rapprocher petit à petit de la porte, pendant une demi heure, écoutant Délia pendant tout le temps, jusqu’à ce qu’elle soit hors de vue. Délia continuait de pleurer. Sa maman lui parlait, mais restait là où elle ne pouvait pas être vue.

Ensuite, son papa a commencé à se lever. Cela a amené plus de pleurs. Ça a été une longue “session” où elle a continué à pleurer jusqu’au moment de s’endormir, son père se trouvant dans sa chambre, à mi-chemin vers la sortie. Ses parents ont écouté ses sentiments et sont restés proches mais pas trop, ce qui l’aurait empêchée de sentir les émotions liées à la séparation progressive.

Les pleurs ont été intenses et les parents étaient très soucieux de l’effet que cela pourrait avoir sur elle. Ils sont allées dormir, presque certains qu’ils avaient fait le mauvais choix et qu’ils lui avaient fait vivre un moment très douloureux et traumatisant. Ils s’inquiétaient de savoir comment ils allaient l’aider le jour suivant.

Mais Délia s’est réveillée lumineuse et désireuse d’aller à la crèche. Elle semblait aller bien et ses parents étaient soulagés. Quand son père est venu la chercher à la crèche à la fin de la journée ce jour là, l’éducatrice tenait absolument à le voir et lui dit “vous savez, Délia a passé une excellente journée aujourd’hui. Elle était ouverte aux autres et a proposé des jeux incluant plusieurs autres enfants, ils ont tous beaucoup ri et ont passé un bon moment. Nous ne l’avions jamais vu si enthousiaste et sûre d’elle-même !”

Il était alors évident que l’écoute de ses sentiments avait été utile. Cela avait allégé ses peurs concernant le sommeil, tout comme les sentiments qui l’empêchaient de jouer. Délia a encore eu quelques pleurs de plus courte durée au sujet du sommeil la semaine qui a suivi et ensuite elle pouvait dire qu’elle se sentait en sécurité dans son lit.

Un autre outil aidant pour aborder les difficultés liées au sommeil est le jeu de bagarre et de chahut. Ce type de jeu avant d’aller dormir peut être une façon idéale de se défouler, d’aider les enfants à dormir et de développer un lien proche.

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Quand un bébé naît, une mission délicate et en même temps merveilleuse nous est confiée : apprendre à le connaître. Nous nous familiarisons avec sa façon de dormir et sa façon de manger. Aussi, nous découvrons cette façon incroyable qu’il a de plonger son regard dans le nôtre, plein de confiance et de curiosité. Notre bébé a besoin d’être nourri, de se sentir proche de nous et de se sentir aimé. Mais par moment, il a aussi besoin de répit face au flot de nouvelles expériences qui lui arrivent chaque jour. L’allaitement joue ce rôle de refuge pour les bébés, et les mamans qui allaitent se sentent privilégiées de pouvoir donner autant, si facilement.

A l’inverse, l’allaitement est également important pour les mamans. C’est une façon de recevoir carte blanche pour exprimer l’amour qu’elles portent à leur bébé. Elles le font de façon très personnelle, et éprouvent alors un attachement et une affection d’une profondeur qu’elles n’auraient jamais imaginé ressentir. Quand les choses se passent bien, l’allaitement confère à la maman une force et un sentiment d’importance, qui contrebalance le message ambiant dans notre culture qui tend à banaliser le rôle de mère.

Il y a cependant deux confusions classiques que les parents de bébés allaités ont tendance à faire à un moment ou à un autre. La première confusion est assez facile à repérer. Quand ton bébé – qui en soi est en bonne santé et grandit bien, se réveille sept fois par nuit pour téter, tu te demandes ce qui ne va pas. Egalement, quand ton petit d’un an se précipite sur ton sein dès qu’il rencontre de nouvelles têtes, comment réagir ? Et que faire enfin quand ton enfant de deux ans ne sait pas s’endormir autrement qu’au sein ? La frontière entre le besoin d’être nourri et le besoin d’être réconforté peut être floue, et il nous est parfois difficile – à juste titre, de savoir comment réagir.

La seconde confusion est plus subtile, mais tout aussi importante. Beaucoup de pères considèrent qu’ils ne sont pas aussi importants que leur conjointe aux yeux de leur bébé, à cause de cette relation privilégiée que crée l’allaitement. L’intimité que crée l’allaitement semble exclusive. Les pères ont tendance à penser que, du fait de l’allaitement, il leur faut jouer un rôle de second plan dans les premiers mois voire les premières années de la vie de leur enfant.

Ces deux confusions surviennent car nous oublions un élément essentiel dans notre raisonnement. Nous commençons tout juste à comprendre l’importance d’écouter les émotions que peuvent exprimer nos enfants. Les recherches démontrent que des relations plus étroites et une meilleure communication entre parents et enfants deviennent possibles lorsque les parents écoutent attentivement les sentiments exprimés par leurs bébés.

L’écoute est un moyen très direct de transmettre son amour à son enfant. Ta propension à écouter peut créer un lien aussi fort que l’allaitement entre toi et ton bébé, et répond à un besoin que l’allaitement n’est pas en mesure de combler. Si tu gardes cette idée en tête, tu réussiras peu à peu à distinguer les moments où ton enfant a besoin d’être nourri des moments où ton enfant a juste besoin d’être écouté. Encore mieux, en écoutant avec attention, les pères peuvent développer avec leurs enfants une relation de confiance et d’intimité toute aussi profonde que celle qui se noue via l’allaitement.

Je m’explique. Les bébés et les jeunes enfants vivent dans le moment présent. Quand ils sont tristes, ils sont tristes à en mourir. Quand ils sont frustrés, ils ont l’impression que la terre se dérobe sous leurs pieds. Quand ils sont heureux, leur joie éclate et irradie comme un rayon de soleil. Les enfants réagissent immédiatement et à grand renfort de cris et de colères aux situations qui leurs semblent hostiles.

Avec notre volonté de bien faire, nous considérons qu’il est de notre devoir d’arranger rapidement toute situation qui leur est désagréable. Nous sentons qu’il est de notre responsabilité de parents de comprendre ce qui ne va pas, et de régler le problème aussi vite que possible, afin de rétablir le bonheur de notre précieux enfant.

Les pleurs peuvent signifier qu’il y a un problème à régler

Il y a beaucoup de choses qui provoquent les pleurs des bébés et des jeunes enfants, et qui peuvent être réglées immédiatement. La couche qui est trop serrée, le jouet qui a pincé le doigt, la faim qui se fait sentir, la frayeur à la vue du gros chien. Dans ces cas-là, nous pouvons apporter une solution aux pleurs de notre petit. La rapidité de notre réponse est une façon pour lui de s’assurer qu’il compte vraiment pour nous. Il est de notre devoir de répondre avec attention et confiance afin que son estime de lui-même se renforce à mesure qu’il grandit.

Il faut toujours répondre aux pleurs d’un enfant. Toujours passer en revue la liste des causes possibles pour expliquer les pleurs. Et toujours consulter un médecin si tu as l’impression que quelque chose ne va pas, ou si tu remarques quelque chose d’anormal, que cela s’accompagne de pleurs ou non.

Parfois, il n’y a rien que tu puisses faire

Mais quelquefois, les bébés ou les jeunes enfants pleurent dans des situations que tu ne peux pas arranger tout de suite. Ils peuvent aussi pleurer sans qu’il y ait de raison immédiate évidente. D’où la confusion.

Les bébés pleurent parce qu’ils ont des gaz, parce qu’ils ont besoin d’être changés, parce qu’on s’éloigne d’eux pour répondre à la porte d’entrée. Les jeunes enfants pleurent quand ils voient un étranger qui s’approche d’eux avec un sourire avenant, quand on les pose par terre après les avoir portés dans nos bras, ou quand on les installe dans leur siège-auto. Il y a beaucoup de situations où les enfants se mettent à crier alors que rien d’effrayant ou de dangereux n’est en train de leur arriver. Et souvent, le malaise que ressent le bébé est dû à une situation que le parent n’a pas la possibilité immédiate d’arranger. On ne peut simplement rien faire pour changer la donne. Par exemple, un bébé pleure parce qu’il a mal au ventre, parce qu’il est malade, parce qu’il fait ses dents, ou parce qu’il a sursauté ; malheureusement, il n’existe pas de bouton magique pour améliorer la situation. Ce sont des moments particulièrement éprouvants pour les mères et les pères.

Par exemple, ton bébé vient d’être nourri et se repose dans tes bras. Tu le regardes longuement, et commences à lui dire à quel point tu l’aimes. Il te regarde pendant un moment, puis ferme les yeux, tourne la tête, serre ses petits poings, et commence à pleurer. Mais que se passe-t-il ? Un rot ? Une couche à changer ? Trop froid ? Des coliques ?

A mesure que tu passes en revue toutes ces possibilités, aucune cause ne paraît vraiment flagrante et pourtant les pleurs continuent sans faiblir. Ou peut-être ton petit de dix-huit mois s’est cogné le genou et court vers toi. Tu lui parles gentiment et lui demandes s’il veut téter.  Il te répond que oui, mais quand tu lui offres le sein, il s’énerve et commence à se débattre. Tu le laisses, et il s’énerve encore plus, se met à pleurer, et se jette par terre. Tu le relèves à nouveau, et tu t’en veux car il semble qu’il a quand même envie de téter et que tu n’as pas vu les signes avant-coureurs qu’il manifestait. Mais quoi que tu fasses, il devient de plus en plus contrarié.

Dans ces moments-là, détends-toi, et mets-toi à l’écoute. Ce dont ton enfant a besoin, c’est de t’avoir près de lui, détendue et sereine. A cet instant, il est important que tu essaies de te mettre à la place de ton enfant pour comprendre toutes les difficultés qu’il perçoit comme lui-même les ressent.

Tout comme toi, ton bébé éprouve des émotions

Il nous faut réaliser que nos bébés et nos jeunes enfants ne mènent pas une vie faite uniquement de bons moments et de confort absolu. Nous avons beau être des parents attentifs, aimants et compréhensifs, et eux ont beau être des enfants en bonne santé, heureux et de bonne humeur, chaque enfant est amené à traverser des expériences qui sont douloureuses, déroutantes, effrayantes et tristes.

A commencer par la naissance : pour la plupart des bébés, c’est une expérience qui n’a rien d’évident. Ils passent par neuf mois d’un processus de développement complexe, puis arrivent dans un monde complètement nouveau pour eux. Durant tout ce temps, ils n’ont pas cessé d’éprouver des émotions et de se former des impressions.

Parfois, nos enfants peuvent percevoir les choses de façon positive et juste : “Je me sens bien et en sécurité contre Maman”. “J’entends la voix douce de Papa. Je suis entouré de son amour !” Puis parfois, ils peuvent ressentir les choses de façon plus négative ou erronée : “Je suis seul dans mon lit. Je n’en peux plus !”, “Papa vient de sortir de la chambre. Je suis abandonné !”

Quand les bébés et les jeunes enfants se sentent mal, ils se mettent à pleurer. En tant que parents, il nous revient de décider s’il y a un problème à régler, et si oui, comment nous allons nous y prendre.

Généralement, nous nous débrouillons relativement bien. Nous allons voir notre enfant, le nourrissons, le changeons, le prenons dans nos bras, le changeons de position, le tenons éloigné du gros chien qui lui fait peur, ou lui parlons de cet étranger qui l’a effrayé. Nous réglons la difficulté présente aussi bien que nous le pouvons.

Si en revanche il n’y a pas de difficulté réelle, ou si la difficulté réelle ne peut être éliminée (maux de ventre, devoir s’allonger pour être changé, devoir s’installer dans le siège-auto), beaucoup d’entre nous partent du principe que l’enfant devrait arrêter de pleurer parce pour nous, ça ne fait pas sens de pleurer. Nous essayons alors de le calmer en lui faisant un câlin, en le faisant sauter sur nos genoux, en allant nous promener avec lui, en les massant, en lui donnant sa tétine ou son jouet préféré, et parfois aussi en lui proposant de téter. Nous craignons qu’un enfant qui pleure soit un enfant qui aille mal, et qui ne ressente pas notre amour. Nous pensons qu’il se sentira bien mieux si sa colère s’arrête au plus vite.

Dans tes bras, les pleurs guérissent les blessures

A travers les années de travail que j’ai pu accomplir auprès des parents, des bébés et des jeunes enfants, j’ai acquis une certitude : les pleurs exprimés dans des situations comprenant une difficulté réelle ou une difficulté qu’on ne peut éliminer, permettent à l’enfant de progresser. Et j’ai également la certitude qu’apprendre à “être présent” pour son enfant quand il est en train de pleurer, est l’une des leçons les plus gratifiantes que l’on puisse recevoir dans sa vie de parent.

C’est une leçon qui consiste à accompagner l’enfant face aux difficultés. Tu te tiens tout près de lui, et tu réponds au besoin d’acceptation de ton enfant, pendant qu’il se débat contre tout ce qui semble (à ce moment-là) compliqué dans sa vie. Sa confiance en lui grandira si tu n’essaie pas de le distraire de la difficulté qu’il a à affronter.

Avant de parler du rôle que tu peux jouer, et le lien avec l’allaitement, laisse-moi clarifier quelques hypothèses concernant les enfants, qui sous-tendent l’approche que je décris. Je pense que nous pouvons considérer que chaque enfant est né avec la capacité d’aimer, de recevoir de l’amour, et d’assimiler rapidement. Nous pouvons également partir du principe que les enfants sont par nature coopératifs, pleins d’affection, et se satisfont d’eux-mêmes et des autres, sans que nous ayons besoin de leur enseigner quoi que ce soit.  Ils naissent en étant naturellement généreux et affectueux. Enfin, la dernière hypothèse est que lorsqu’un enfant ne se sent pas à l’aise et ne veut pas coopérer avec nous, c’est qu’il se sent perturbé par un inconfort physique ou des émotions douloureuses, comme s’il avait une épine plantée dans le pied.

Si tu as pris soin de le nourrir, le changer, et de rester auprès de lui, alors, il pleurera ou se mettra en colère dans l’espoir de se débarrasser de ces émotions “épineuses”. Une fois que les pleurs, la colère, les tremblements, ou les bâillements (qui peuvent apparaître au milieu des pleurs) sont terminés, il se sentira à nouveau détendu, accommodant, plein d’amour et d’affection. Il se sentira à l’aise avec lui-même et avec toi. Les très jeunes enfants pleurent souvent très fort et très longtemps, puis baillent à quelques reprises, avant de s’endormir dans un long sommeil réparateur. Quand ils se réveillent, ils sont rayonnants et bien en forme pour le reste de la journée.

Ce processus auto-régulé est impressionnant, et c’est celui qu’utilisent les enfants pour se remettre des moments difficiles qu’ils traversent. Quand tu quittes une pièce, ton bébé avait peut-être imaginé avec bonheur que tu allais le prendre dans tes bras. Tu sors, sans te douter de son attente, et il se sent personnellement rejeté, comme si tu étais bien conscients qu’il avait envie de te voir. Il commence à crier, non pas simplement pour t’appeler, mais parce que ton départ l’a profondément blessé. Quand tu retournes le voir, s’il continue à pleurer, c’est parce qu’il est en train de se débarrasser de ce sentiment d’insécurité qu’il vient d’éprouver.  Il est en train de retrouver sa confiance en toi et en lui-même. Tu ne peux pas juste lui ordonner de se sentir mieux, ou de se rappeler que tu l’aimes. En revanche, tu peux écouter ses sentiments douloureux pour l’aider à retrouver confiance en lui, et lui offrir ton amour.

Les pleurs aident les bébés à se reconnecter à nous

Tu as sans doute observé que quand tu accoures vers un enfant qui est train de pleurer, il est facile d’arrêter ses pleurs en le berçant ou en le calmant.  En revanche, il peut rester distant et confus, incapable de croiser ton regard, et incapable de jouer et de s’amuser. Parfois même, si tu captes son regard et essaie de le rassurer, il est possible qu’il se remette à pleurer. C’est le signe que sa blessure n’est pas encore refermée. L’enfant n’est pas encore en mesure d’apprécier le moment présent, car son esprit est toujours encombré par des émotions douloureuses. Il a besoin de t’en dire un peu plus sur le trouble qu’il ressent, avant de pouvoir s’en libérer pleinement.

A mesure que tu écoutes, ton bébé ressent ton soutien

Nous, parents, voulons rapidement améliorer les choses pour nos enfants. Mais leurs peurs, leur tristesse et leurs frustrations prennent du temps pour guérir. Si nous les écoutons dans ces moments-là, ils nous montreront les sentiments qui sont restés emprisonnés en eux. Si nous pouvons rester près d’eux, les tenir contre nous, et leur dire qu’ils comptent pour nous, ils sentiront que nous pouvons les aider et les comprendre.  Ils ne s’arrêteront pas de pleurer avant d’avoir terminé leur travail émotionnel, mais tout du long, ils auront bien conscience de notre présence et des efforts que nous faisons pour les écouter.

Son esprit s’éclaircit

Tu verras qu’à la fin d’une bonne séance de pleurs, ton enfant décidera assez soudainement que tout va à nouveau bien dans son monde, et que tu es la meilleure personne qui puisse s’y trouver. D’une façon intime et détendue, Il se mettra à rire et se montrera rayonnant avec toi, comme si tu étais son amie la plus chère.

J’ai connu des enfants, qui, dans les jours qui suivaient de grosses séances de pleurs, arrivaient à maîtriser tout un tas de nouveaux mots, ou qui commençaient à ramper, ou qui étaient plus à l’aise quand ils voyaient des étrangers. C’est le type d’amélioration significative que l’écoute peut engendrer au niveau de la confiance en soi ou des capacités de l’enfant.

Pendant qu’il pleure, ton enfant appréciera ta confiance dans le fait que tout va bien. Il a besoin de savoir que même dans ces moments difficiles, tu continues à l’aimer.  Sa crise se terminera d’autant plus vite que tu ne montres pas de signe d’inquiétude. Il vous faut juste lui offrir ton amour et te montrer rassurante pendant qu’il pleure.

La chaleur de ton soutien peut rendre ses émotions encore plus intenses

Tu seras sans doute surprise quand tu te rendras compte que lorsque tu lui offriras ton amour et te montreras rassurants, ses pleurs redoubleront. C’est un peu comme quand on pleure à un mariage : plus l’événement est joyeux, plus on a envie de pleurer. Pour un enfant, plus il ressent d’amour sur le moment, plus il va pleurer fort pour évacuer ses sentiments douloureux. Lui dire des choses comme : “Je tiens fort à toi”, “Je suis désolée que ce soit si dur”, “Je sais, tu as mal au ventre, mais ça va bientôt passer”, “Je reste avec toi”, “Je vois que tu es très énervé”, peut aider ton enfant à comprendre que tu es à ses côtés, tandis que tu l’écoutes.

Téter peut devenir un mécanisme de réconfort.

Parfois, dans l’allaitement, tu réalises que ton enfant se calme et arrête de pleurer dès que tu l’allaites ; et parfois, il demande de lui-même à être réconforté de cette façon. Il vous faut alors faire preuve de jugement pour discerner si ton enfant a besoin d’être nourri, ou cherche à échapper à un sentiment de tristesse ou à une blessure. Si tu as l’impression qu’une contrariété incommode ton enfant, n’hésite pas à lui donner une tétée avec beaucoup de chaleur, en recherchant à établir un contact visuel, et en étant sincèrement affectueuse avec lui pendant toute la durée de la tétée. Alors, il comprendra que tu es prête à l’écouter, il finira sa tétée, et trouvera un moyen de déclencher des pleurs réparateurs.

D’autres fois, un bébé aura vraiment faim, et en même temps se sentira émotionnellement peiné, ou ressentira une douleur liée à une poussée des dents, ou à d’autres petits maux de bébés. Dans ces moments-là, le bébé a besoin à la fois de se nourrir, et d’évacuer ses émotions. Une mère peut alors en alternance lui offrir le sein, et l’écouter pleurer à propos de la gêne qui l’empêche de téter, jusqu’à ce qu’il se détende et parvienne à prendre sa tétée. Pleurer en bénéficiant de toute ton attention permet à l’enfant de finalement se détendre, et de se sentir en sécurité dans tes bras, avec l’assurance que tu es restée avec lui tout au long de ce moment difficile.

Les enfants ont souvent besoin d’une personne à leur écoute pour se sevrer

Quand un enfant est en âge de marcher, certaines tétées sont parfois utilisées comme un moyen de réconfort ou un échappatoire face aux moments difficiles qu’il traverse. Cette fonction de la tétée comme outil de réconfort est bien pratique pour nous en tant que parent. La vie est plus simple quand il y a une façon rapide de gérer la tristesse d’un petit ou les effets de la fatigue et de la frustration.

Mais c’est justement cette utilisation de la tétée comme réconfort qui va interférer avec le progrès d’un jeune enfant vers l’autonomie. Si tu remarques que ton enfant demande à téter quand il s’est fait mal, ou quand il n’arrive pas à gérer une situation particulière, tu peux lui offrir ton écoute à la place.

Tu peux alors essayer de lui offrir autant de proximité, d’intimité, de sérénité et de tendresse que tu le fais pendant une tétée. Tu peux également lui proposer une tasse de lait ou un verre de jus de fruit, au cas où il aurait réellement soif. Donne-lui l’assurance qu’il compte vraiment pour toi.

Ton enfant se mettra à pleurer, et fera alors un grand pas en avant en termes de confiance en lui, en osant se retrouver face à toutes ces émotions qu’il n’avait pas réussi à affronter auparavant. Un enfant peut choisir de se sevrer, mais uniquement, s’il a confiance en lui et en ton amour.  Ecouter ses colères lui permettra de devenir plus indépendant dans ses prises de décisions, que cela concerne son identité ou ce qu’il a envie de faire.

L’écoute confère aux pères un rôle à jouer fondamental

Les pères peuvent jouer un rôle aussi important qu’ils le souhaitent quand ils se mettent à l’écoute des pleurs de leurs bébés.  L’écoute offre une chance unique de construire ce lien d’amour et de bienveillance entre un père et son enfant. Tu verras à quel point, à la fin d’une crise de pleurs, tu deviens cher dans le cœur de ton enfant, simplement parce que tu es resté totalement compréhensif et affectueux pendant qu’il se sentait au plus mal.

Pour la plupart des pères, pratiquer ce type d’écoute n’est pas toujours facile. Dans notre société, les hommes et les garçons se sentent comme empêchés de demander de l’aide quand ils se sentent blessés. Un père peut avoir du mal à écouter son enfant vider son sac émotionnel, si lui-même a passé des années à ignorer ses problèmes et à tout gérer lui-même.  Mais il suffit parfois d’une bonne séance de pleurs, pour que les pères comprennent le soulagement évident que cela apporte à leur enfant. Ils se posent alors moins de questions et sont capables de se mettre davantage à l’écoute.

Les parents aussi ont besoin d’une personne pour les écouter

Ce genre d’écoute paraît très difficile à faire pour nous quand nous commençons. C’est quelque chose que l’on n’a jamais fait pour nous, et du coup, nous nous sentons anxieux, tristes, et rapidement frustrés devant notre incapacité à aider nos chers enfants quand ils traversent des moments difficiles. Si nous avons été maltraités quand nous étions enfant, nous avons tendance à devenir durs avec eux quand leur comportement devient inacceptable à nos yeux.

Il est important de ne pas rester seul dans ce rôle. Formez un Partenariat d’écoute à deux avec un autre parent, que ce soit avec ton conjoint ou une amie, afin de bénéficier d’un temps d’écoute pour vous-mêmes. Tu auras besoin de parler des choses qui sont dures pour toi, des émotions qui surgissent dans ces moments-là, et de ce que tu apprends au sujet de ton enfant et de toi-même à mesure que tu écoutes. En effet, écouter les émotions de quelqu’un, quel que soit son âge, nous ouvre la porte à ce qu’un être unique et important a de plus intime. Inévitablement, cela nous touche, et on apprend toujours.

En conclusion donc : trouve une partenaire d’écoute, et mets cette approche d’écoute en pratique.

The post Allaitement et pleurs : quand une vraie écoute nous rapproche de notre bébé appeared first on Hand in Hand Parenting.

“Yes! I still co-sleep with all three of my kids 13, 12, and almost 11. LOL! But my husband is worried that my son is too old to still “sleep in mama’s bed”, and is afraid it’ll make him “soft”, etc.  I have to say, I DO want my son to grow up to be a tough guy like dad. I still believe in masculinity, but I also believe in emotional intelligence. So, part of me sees his point, but the other part of me doesn’t mind them being in there with me and I know they have always felt better sleeping with me. Do I talk to dad, who likely won’t hear what I have to say? Do I let son sleep in my room and not tell dad (something I’d rather not do)? But it’s because I don’t mind them being in there with me and I know they have always felt better sleeping with me. Do I stick to dad’s wishes, knowing that son will be okay…and there are other ways to connect and make him feel safe? ”

Such good questions! I think there are several issues here, two of which are co-sleeping with older children, and managing your relationship with your ex-husband.

Musical Beds

We have always had musical beds at my place – four places to sleep, three people, and who sleeps where depends on what is going on for them at the time. And that hasn’t changed much now that my child is adolescent. I think sharing the same sleeping space can be a lovely way to quietly “fill up the connection cup”, and that doesn’t stop working just because our children might be taller than we are.

My friend has a small pull-out bed in her 15-year-old daughter’s room – it’s her daughter’s room, not a shared room, but mum is happy to make excuses to camp there! It will stay that way for a while, and then circumstances change, and mum moves out for a while, or is booted out in a flash of independence from her daughter. My friend says “It is just easier – my daughter starts revving about the time I tend to want to go to sleep. I can lie in bed, getting ready for sleep, so to speak, and she will tell me about her day, or about something that she’s been thinking about, or that she wants to do. It is an important close time.”

So I don’t think we need to get rigid with our older children about sleeping arrangements.

Sleep is Separation

It’s worth remembering, however, that sleep is experienced by children as a separation.  Sometimes, feelings about separation bubble up at bedtime. So there might be some valuable listening to be done if you do decide to bring a limit around sleeping separately. Those feelings may be giving you boy a hard time in many aspects of his life, and listening at bedtime may be the place he can release them.

Be prepared for this – if there are feelings driving “off-track” behaviour – in this case, reluctance to sleep alone – then those feelings will rise to the surface when you propose a limit – in this case, that you sleep separately.

Connect first

Overly long bedtime rituals, and difficulty getting to sleep or staying asleep, can be a sign that your child is carrying some feelings that they are looking for an opportunity to offload. 

These feelings will, most likely, be giving them trouble in other places, although as they get older, they get better at masking feelings which, when younger, bubbled up in tears or tantrums. So if the idea of sleeping apart brings up feelings for your child, that is a sign that you have a small or large emotional project on your hands*.

Start with some good, hard rough play before bedtime, where they get to win, but you give them some resistance to push against.  Or do some Special Time.  That creates the sense of connection, which will give you the room to bring a gentle but firm limit – “tonight you need to sleep in your own bed”.  If things are primed right, this might bring up the feelings.

(I like to think of it like a “relationship bank account” – connection builds credit in the account – Special Time, time spent together following your child’s agenda, laughter-filled play. Limits, on the other hand, use up the credit.  For limits to go well,  you need not to be going into debt – “into the red” – in your relationship bank account.  So you need to build credit – taking opportunities to build a connection with your children when you can.)

For more on this read Keeping Closer to Your Teen: Why Parents Need Flexibility

Bring the Limit, and then Listen

Then you announce the limit or start to put it into practice – rearranging beds to accommodate sleeping separately, for instance.  If your child starts to get upset, plan to Staylisten. Know that it doesn’t really matter who ends up sleeping where – that isn’t the issue.

Don’t despair if you tire of listening before your child has happily gone off to bed by themselves, having worked through the feelings. When you’ve had enough, you can always decide to give up on the project and sleep together another night.  You will have another opportunity to bring the limit again, at a time when you have the reserves, to see if there are still some feelings lurking behind bedtime difficulties. The point is not to train your children to sleep alone, but to help them release the feelings that are getting in the way of everyone getting a night of good sleep, together or alone.

Keep Connecting

If you decide that sleeping apart is the limit you want to hold, then make sure that you do plenty of connecting time at other times. The bedtime limit is just that – a limit. Limits use up credit in our relationship with our child – by definition, we are nudging (or pushing) them in a direction that they wouldn’t choose to go alone. Trust that listening to the feelings that bubble up when you bring the limit will ease up many things for your child, not just sleeping.

But when you are bringing a firm limit, especially about something that your child has used to comfort and reassure themselves, you need to make sure that they have times with you when they are very clear that you are on their side. Special Time is a great way to do this.

Co-parenting – What You Can Control

Managing dynamics with co-parents who are not part of your household can be tricky. It will depend on the state of your relationship whether you take it up directly with his father or not. But what I do know is that children have a remarkable capacity to handle differences in approaches between parents.

What you need to focus on is what you can control – your connection with your child, and your preparedness to listen. That will carry him through any difficulties he encounters as he tries to negotiate his father’s expectations of him. If his Dad is hard on him, then you may need to be softer – you may need to provide more of the connection side of the relationship.

What Is Your Child Really Telling You?

Never underestimate the power of listening to your child.  He may tell you directly how he is feeling.  Or he many raise things indirectly, by way of an “issue” such as not wanting to sleep alone. Few of us did were listened to much as children, so it’s hard for us to understand that being listened to is a KEY component of mental health. 

If he feels safe to tell you about how hard things feel, your boy can endure more and work out how to find the good that his relationship with his father might offer. 

Many times, you don’t have to fix the problem. You just need to listen, and connect, and your child will find their way through.

Use the ideas here to help you get clear on how you want to move forward, and let us know how it goes.

Madeleine is a Hand in Hand Instructor and Parent Coach of many years.  She loves to help: why not book a Free 20Minute Consultation, and she can help direct you to the best resources and support.

The post Should I Still Be Co-Sleeping With My Tween? appeared first on Hand in Hand Parenting.

Q: My 7-year-old daughter keeps asking for her best friend to sleepover. We know the girl and her family quite well, and the girls really have a great time playing together. My daughter has had cousins to stay, and one other friend, but this will be the first time her best friend would stay. Her mother has told me that although her daughter is keen to come for the night, she’s worried too because she usually falls asleep with her mom in the room. However, next year, they’ll have a school overnight camp, and we feel them getting some sleepover experience will prepare them for that trip. 

Do you have any tips on how you would approach this situation? What happens if she wakes and wants her mom?

A: It’s great that you are both thinking of positive outcomes for this sleepover. A first night away from home can be a big deal, and you are right to anticipate some big feelings.

Luckily sleepovers are good excuses to foster lots of play and giggles – and those will help your daughter’s friend relieve a lot of the tension she might be feeling. After some good laughter through games like pillow fighting, or chase, why not wind down the evening’s fun by gathering the girls together and having them pick some books to read. If you stay and read and keep the mood light, you’ll be fostering a nice relaxed surroundings for the night to come.

If, at lights out, you find that your daughter’s friend is restless, try some Staylistening. If she complains that she wants mommy or daddy, hear her through. You could say things like, “I know this is hard for you. I’m right here.”

If she really starts crying, it’s time to offer your affection. Don’t say too much, but keep holding her and offering reassurance as she lets the tears fall, and stay close until she begins to recover. You’ll know when this is happening because she’s likely to look around and start noticing other things. When she’s ready, you might try asking if she’d like one more book before sleep.

When a child is allowed to fully express and release the fears she has, those fears often will dissipate. You might be surprised at how calm your daughter’s friend becomes, and she’ll likely be happy to fall asleep. If not, try the listening one more time, before you agree to calling her mom.

Talking of mom, it would be an idea to talk about when it might be time to call her in.  Let her know that you are comfortable with tears, and happy to handle upsets, but ask her if there’s a point she’d like you to call.

Here’s to a happy sleepover – and lots of giggles.

Madeleine is a Hand in Hand Instructor and Parent Coach of many years.  She loves to help: why not book a Free 20Minute Consultation, and she can help direct you to the best resources and support.

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For some, it’s a pacifier and a story. For others, it’s a special toy, a hug and their favorite music. For others, it’s two stories, a snuggle, a song, a glass of milk, and to be held in a special way. Every child has a different way to fall asleep.

But if your child has trouble falling asleep – they complain and whine if you don’t do it the same things in the exact same way every single night – or they wake in the night many times, these special routines are telling you something.

A Word About Sleep Disruption and Fear

Every child has fears. There’s nothing unusual in that. Children can pick up anxieties and get scared about many different things, and rarely do we know about them. Overhearing an adult talk sternly or shout can be scary, even if heard indirectly. Cartoons can be scary. A dog suddenly barking can be scary. Sliding the big slide can be scary. An older sibling can be scary. Children tuck each of these fearful experiences away, deep in their minds. It’s important to know that it’s impossible for us as parents to shield and protect our children in a way that they don’t pick up fear.

But what does this have to do with helping a child sleep, you might ask. When a child can’t sleep it’s because those fears show up at night. The unconscious mind serves up all those fears that children bury, and because the conscious mind is not on duty, it can’t manage them. Instead, the fears breakthrough and interrupt sleep. Again and again.

What Do A Child’s Bedtime Routines Tell Us?

When a child gets rigid about their bedtime routines, it’s a sign that there are fears under the surface. Children attach to a particular routine as a way to bury those fears deeper. Fear is not fun to experience, obviously, and their mind latches on to these routines as a calming device. A way to avoid feeling those feelings.

Yet, this doesn’t work. Instead fears come through while a child sleeps, as dreams and nightmares, and wake the child. Soon, the expectation that dreams will come becomes scary in itself. Bedtime, along with the separation that is a natural part of sleep, becomes harder and scarier.

Getting those feelings out and heard in a supportive way is a good way for kids to process and move past them. You can learn more about how listening to a child’s feelings is helpful in boosting confidence, resilience, and well-being in this post. And the best way to do that is to slowly, in very small steps, begin by changing the routine, because when you change the routine slightly, those feelings will come up.

The One Question You Need To Ask To Help a Child Sleep

So, before you look at how to help a child sleep better ask yourself if routines could be holding your child back from a good sleep. Note down what things your child demands of you in order to fall asleep.

• Do they need you to lie with them just so?
• Do they insist on one more story?
• Do they constantly interrupt while you are reading and then ask you not to turn out the light?

Try This Step-By-Step Guide to Helping Children Sleep Better

In the Hand in Hand Parenting online class, Helping Your Children with Bedtime and Sleep, Founder Patty Wipfler outlines a supportive, step-by-step process to help your child sleep, starting with changing the routine.

Begin by Changing Just One Thing

What is it you want to change? Do you want to set a limit on the number of stories you read, who stays in the room, or where you lay? Begin by deciding to change just one small part of the routine. 

Build Connection

Use tools like Special Time and Playlistening during the day to create warmth and safety with your child. This helps them open up and fosters trust that will sustain them as they work through their fears later.

Set The Expectation

Let your child know ahead of time what you want to change about the bedtime routine and when you want that change to happen. You may find they cry then at the very thought of this change. So pick a time when you can listen to all the feelings they have about change and their reasons for not wanting it. Tears show that they are working on fear, and hearing all they have to say builds the trust they need to be able to show you those fears. This is the very beginning of change happening.

Propose a Limit

When it comes to bedtime, get close to your child and bring the limit you have decided on. Use a gentle but firm tone. Keep things short and light. “Tonight, we will read two stories. Which two would you like?”

Reset a Limit if Necessary

Since a child will do anything to keep their feelings under wraps, you can expect on resistance. They may try to bargain or request alternatives to the limit you set. This is normal, natural and OK, but keep to the limit. “I hear that you’d like one more story, but from now on, we are reading two each night.”

Listen When Tears Come

Soon after, you will see tears. This is your child’s natural way to work through their fears. These big passionate feelings help them heal from all those underlying fears that clog their thinking in the day and keep them awake and anxious at night.

Changing the routine helps them access their feelings ahead of falling asleep so that the fears don’t show up so much as dreams, nightmares or nervousness. Instead, children are calmer, go to sleep easier and stay asleep uninterrupted.

You’ll need to stay close and make the environment as supportive as possible. As they cry you can say, “I know this is scary, you are safe, I’m right here.”

How Does Changing The Routine Help Children Sleep Better and Longer?

You may find that one big cry on day one does much to help alleviate a child’s fears and they begin sleeping better quickly. Other times, you’ll have to spend a few nights re-stating the limit and listening to the feelings that follow. If there are a series of routines in place, you will work, step-by-step to change more of them, one at a time. You will see big changes using this way to help kids find the confidence they need to sleep through the night.

You can find a full explanation of this step-by-step approach to helping children sleep better in this video, taken from the class How To Help Kids Sleep Better. Learn this revolutionary approach to helping kids sleep better. With video instruction, literature, and infographics this three-week extensive class on sleep will help you:

• Figure out why your child won’t take naps
• How laughter and play is linked to better sleep
• Nursing and Sleeping: Setting Limits and Expectations
• Use solutions for nightmares, night-waking and bed-wetting
• Understand children’s emotions and behaviors

To download a PDF of the approach click here: A Step-by-Step Approach to Help Children Sleep PDF

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The post The One Question You Need To Ask To Help a Child Sleep Better appeared first on Hand in Hand Parenting.

My son is 18 months old and most nights I end up falling asleep in his room with him. I’m enjoying our closeness and don’t particularly want to stop sleeping with him (I know at some point, he’ll be pushing me out all together!), but this arrangement means I’m sleeping away from my partner. If I had the choice, I’d love to get a larger bed and have us all co-sleep, but my partner goes quiet when I mention it and seems to be against this idea. I’m not sure what to do to bring us all together, and I’m worried that resentment will build.

What can I do?

What To Do When A Partner Doesn’t Want to Co-Sleep

Dear Loving Mama,

You are incredibly smart to reach out for help around this issue. It’s beautiful to hear of the joy you get from your bedtimes with your delicious little 18-month-old. It can just feel so right to have your little one fall asleep with you right there keeping them warm and safe, and it can, on some nights, be a fast-track to feeling close and connected in a special way.

Approaching A Partner Who Doesn’t Want to Co-Sleep

But I think you are right to be concerned about your partner ‘going quiet’ whenever you raise the idea of co-sleeping. You mention your desire to be as close as you can to your child before he ‘pushes you out of the room’, but I wonder if your partner’s quietness might show that he is sitting on feelings of already being ‘pushed out of the room’ by your evening pattern of falling asleep next to your child, rather than him?

My hunch is you are right to worry that resentment could build. This great article on partnering well in parenting has some good ideas about how you might thaw his quiet into a meaningful communication about what co-sleeping means to you. Your partner might be wondering if you will still have an intimate life as a couple if your child co-sleeps, or if he will ever have you to himself if you do buy a larger co-sleeping bed. For the health of your partnership, these things need some air-time before you go ahead and buy that bigger bed.

What Does Co-Sleeping Look Like Longer Term?

You might also think about what co-sleeping looks like in the long term. In my experience, and that of many parents I know, on some nights the joy of connection can be replaced with your own resentment if you feel like you’ve made a rod for your own back as you lie there willing you child to sleep so you can finish that email you’ve been trying to write all day, or just to have a moment of adult time to unwind before the next day begins. For most children, once a pattern of co-sleeping is established, it may be years before you child will voluntarily opt for that to change.

Go well dear loving Mumma!  Your child and partner are so lucky to have you caring and thinking so well about this.

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Read Some Success Helping my Baby Son Take Naps (with Stay Listening)

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The post Parent Struggles: My Partner Doesn’t Want to Co-Sleep appeared first on Hand in Hand Parenting.

How Setting Limits That Gently Insist on Sleep Work

When a child sets rigid rules about bedtime, by requesting “one more drink,” after “one more drink,” asking for extra stories, or a specific routine that has to be “just so,” we can read that there is an anxiousness or uncertainty about going to sleep.

These rigid rules that a child sets are a way of saying “I’m not ready yet.”

If you are confident that a child’s physical needs are met, and you have tried some play, but a child still resists bedtime, try setting a gentle limit around settling to sleep.

Setting a limit on going to bed gives children the permission they need to get upset about whatever it is bothering them. Tears offer a profound way to clear stuck emotions, and so a limit, given firmly and lovingly, tells a child that the time has come to confront those fears.

In this Facebook Live about sleep, instructors Catherine Fischer and Yasmeen Almahdy modeled these two ways to set limits:

• “I’m right here. You’re safe. It’s ok to turn the light off now and go to sleep.”
• “I’m so sorry it’s hard. It’s safe here. I’m right here, and I’m going to turn the light’s off.”

For other ideas on setting limits calmly and simply read How To Set Limits In Five Words or Less

When you set the limit you can expect whining, upset and even rage. These reactions look like they have to do with the issue of going to sleep, but what a child is resisting really are feeling the fears that stop them from sleeping peacefully and well. If you have tried to sit with any kind of discomforting feelings yourself you’ll recognise this can be hard to confront.

But tears, like laughter, have the effect of clearing out the system, and with that, dissolving fear. So if you can stay with a child, hold that space with them, and become partners in the fear, a child will be able to work through the emotions safely and shed the tensions they’ve been holding onto.

With fears gone, children fall asleep easily.

Supporting A Child in Tears

As parents, it’s our role to support a child and let him know that he is safe in our care. As his fears overtake him, he may fight, or scream, beg you not to leave. And you don’t have to. In setting a limit, you introduce the idea of sleep rather than enforce it with immediate effect. We can stay close, as a calm and loving presence, as a child works through the feelings troubling them.

We don’t need to say much at all, but when we do, our words are like anchors.

• “I’m right here.”
• “You are safe here.”
• “I hear that this is hard for you. I’m not going anywhere.”

These soothing words can sometimes have the effect of slowing the tears. Your child might grow quiet, or, perhaps, take them to mean that you are letting go of the limit. He might believe in that moment you will relent and he might not have to settle down right then. You’ll know, when you repeat the limit, softly and gently once more, if he is done working through his feelings. If he isn’t, he’ll become active again, resisting or crying or both.

Let the Goodbyes Linger

While our goal, as parents, is to ensure our children’s smoother transition to sleep, working on the issue can’t be hurried. The miraculous thing about the human system is that when feelings about a subject are fully expelled, the tears dry, the upset finishes, naturally, and on its own. Although it can be tempting to stop the flow, waiting helps a child work through those fears on his own and builds his resilience long-term.

A parent who stays close by, anchors a child in a calming presence of support and kind words, holding space for their child to feel all of their feelings.

How many nights this takes will depend on how deep fears have taken hold.

“Sometimes the crying subsides quickly, sometimes it takes longer. As the fear begins to dissolve, the crying will slow and there will come a point that your child will begin to settle and fall asleep peacefully,” says Catherine Fischer.

But when those fears are released, when a child can see nothing has changed, he or she is loved and safe, then, you will find them more willing to turn off the lights and close their eyes.

For more insights into this transition to peaceful sleep, read Helping My Daughter Sleep in Her Own Bed.

Hand in Hand’s online, self-guided sleep course Helping Your Children Sleep will help you help your child sleep with confidence.

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The post How To Set Limits That Help Children Sleep appeared first on Hand in Hand Parenting.

With Laura Minnigerode

You thought you’d covered everything. It’s late in the day, your baby is fed, healthy, and their diaper is changed, you’ve jiggled and jostled them until you are exhausted, and they are still crying.

Or…

You managed to get them to settle only to be woken at 2 am by their screaming. It seems like they want to nurse, but you know they aren’t hungry.  Or they nurse for a minute or two and stops, yet cries again as you encourage them to sleep.

Crying causes us parents worry and angst, especially when we don’t know why it happens. When we factor in the stress of changing routines plus our own lack of sleep, unexplained crying can drive us to the edge.  We want to help, we feel like we need to know how to make it stop, but we don’t know how. We wind up feeling inadequate and frustrated.  But having a child who cries doesn’t make us a failure. And there is a different choice other than holding the baby all day everyday, or leaving them to cry alone.

Laura Minnigerode is a mother and Hand in Hand Instructor who has worked with many babies in daycare. They say that unexplained crying is actually quite common.

In fact, when we act fast to try and quiet a crying baby, we could actually be stopping natural healing that they need to do.

When Babies Cry and You Don’t Know Why:

The answer, Laura says, is actively listening and supporting a child through a cry. Different from cry it out, where a baby is left on its own to cry, supported crying, a tool called Staylistening, is where a parent stays close by, offering gentle touch and eye contact that can bring a deep sense of relief and calm for a baby, leaving them settled and better able to sleep better.

Why do babies cry even after their basic needs have been met?

Babies cry to communicate – it’s really a powerful way for them to make sure we hear them! A baby may cry because they are tired, or lonely, but also when they are working on letting go of some of the overwhelming feelings from their journey into the world, or even to release their overflowing cup of stimulation. Keep in mind, a loud motorcycle zooming by outside or even a strong perfume smell can be too much for a sensitive little one. A baby can’t turn to a friend and say “Wow, that was loud” and so crying is the baby’s only tool to process feelings.

Most parents carry a lot of tension around babies crying. Why is this?

Biology plays a role – after all, if it was easy for us to ignore a baby’s cry, our species may not have survived! And many of us, probably most of us, were not responded to respectfully as babies. There are some other reasons: parents are valiant and loving people. Many of us carry strong feelings about not wanting to fail as a parent, or not wanting our children to feel pain or sadness. We love our children so fiercely and want only good for them.

So how can we help support our babies if we find it hard to hear crying?

With support from a Listening Partner, parents can do good work on their own feelings about crying. Think and talk about what it was like for you to cry as a child, and how you feel about not always knowing the right thing to do with your baby, what it’s like to not have enough sleep and to still have this little one need you so much.
You’ll begin to dig deep into why and how crying affects you.

How do you actively listen to babies, keeping them comforted and supported as they cry?
The answer will assume that you have checked for a full diaper, hunger, discomfort or pain, and ruled all of that out. When you have responded to those wants and still the baby is crying, begin by breathing, in order to release any tension that you can feel building in your body. Take a moment to lower your shoulders. Remember that this little person has a reason to cry. You may not have figured out why but it is a real and true reason.

Using a calm voice, let the baby know you are sorry things feel hard. Gently hold the baby – but not in a way that is too “shushing”. Try to make eye contact to see if your baby will accept it and just stay as calm and present as you can.

How have you seen a good cry aid a baby’s sleep?
In some cases, there is a relationship between crying and sleep when a baby who was overstimulated or working on fear has a chance to cry with a listener who stays close and really listens. They will often sleep well after this cry.

Babies, like all of us, are unique and special and so this may not work in every situation, but after you’ve tried responding to all possible reasons for the upset, my advice is to always listen with love to a crying baby.

What other ways might you help them relieve tension?

Play and responsiveness are good in other situations, and Special Time can be wonderful for babies, but when a baby is upset, it’s not time for that.

Thank you so much Laura. Is there a last message you’d like to add? 
I am sending love to all of the new parents out there right now, you are brave and strong!

Find out more in the video class Helping Your Child Sleep.

Laura Minnigerode is a Hand in Hand Certified Instructor based in Texas.

The post Unexplained Crying May Come from an Emotional Need appeared first on Hand in Hand Parenting.

By Laura Minnigerode

Carmela is 21 months old, and a student in my classroom in a community college lab school. Because she loves to play and is not as sleepy as many of the other children she usually struggles at nap-time. Often, the teachers in the classroom will tell substitutes and student teachers, “Carmela doesn’t sleep as long as the other children.”

But recently I tried some new ways to help her sleep.

She naps on a mat, so there are not a lot of physical boundaries to keep her still, and this means that it’s pretty easy for her to engage a teacher in an unwanted game of tag. She’ll get up and run around while the other children are asleep around her.

One day, she caught my eye and made sure I watched her almost purposely step on a sleeping child’s head as she ran past. This seemed like her signal to me that she was looking for help. I was not able to move close to her immediately but I said quietly and firmly, “I can’t let you wake up your friends.”

In the past, I’ve tried several approaches to help Carmela to sleep. Some days I ask her to come back and let her take her time, and that can work. Or, after giving her a chance to come back on her own without success, I’ll tell her I need to help her.

Today, when I got to her, I kindly said, “I can help you to come to your mat.”

I picked her up, consciously being gentle and warm while cradling and containing her. I brought with her back to the mat. She lay down and I covered her up. She started to cry but did not try to get up again. I listened to her, not making physical contact but staying very close. She cried for a long time, very sadly.

I know this child well, and I have seen what happens when she is allowed to feel her feelings of grief. She shows so much relief.

I knew it would be OK this time too.

After about four minutes, she went to sleep.

Setting a limit and then listening, even through what seemed like very distraught crying, can make a very big difference. That day, Carmela had a long, full, and sound sleep.

She woke up light and happy, and I observed she continued to be more playful for the rest of the week.

Get more help with crying in our free e-book, Secrets to Transforming Tantrums

Learn how children use crying to calm themselves and relieve tensions in The Science Behind Staylistening. 

Join Laura on a live call to talk about three ways to connect with a new baby. Register here and get your call-in details. 

Laura Minnigerode is a Hand in Hand Certified Instructor based in Texas. Connect with Laura on Facebook or through her blog, Listeningforgood

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How often have you told your child that it’s naptime only to be met with complete disapproval?

We know our children benefit from a rest midday, and may of us look forward to that window, either to get things done without another small person demanding attention, or just to rest up and prepare the afternoon and evening ourselves.

So to hear a resounding “no” when naps are mentioned can be doubly frustrating.

As we imagine the day stretching out before us in our minds. We see an increasingly finicky child in need of sleep, and a mounting list of chores left undone as we try to placate them. Argh!

Why Won’t My Child Nap?

Try and notice what it is about naptime that your child is refusing. Does it come after mornings apart, at daycare or with other caregivers, perhaps after you’ve been to a friend’s house to play, or you have been busier than usual just getting through your to-do list?

Sometimes these breaks away from their primary parent causes a sense of disconnection for a child. Talking of naps only suggests more “alone time” that can be upsetting.

Or maybe resisting naps has become a regular occurrence, with your child constantly battling sleep.

Take a Time Out Together Before a Nap

Either way the message is the same. If your child is saying no, she is also saying, “I need you.” If we believe that all children are good, then we can also believe that their offtrack behaviors are less acting out and more reaching out.

So, what can be done?

In times of disconnection, an injection of a parent’s close, warm attention really boosts a child’s sense of safety. At Hand in Hand, we find that regular sessions of one-on-one time, letting the child lead an activity and delighting in them doing it, is often immediately effective in feeling closer and getting more cooperation.

Over the longterm, regular special time gives a child the space he or she needs to be seen and heard, leaving them calmer and more co-operative. We normally recommend at least a few times a week for Special Time, but with routine-loving toddlers a daily session can be really useful. If you are facing a nap issue, timing can be important.

Scheduling a daily Special Time a little ahead of nap can work wonders.

Here is a story about a mum struggling with getting her toddler to take a nap, and how Special Time helped.

“My daughter is two years old, and she hates to take a nap. But she really, really needs one. We went around and around for weeks, with me trying hard to get her to nap, and her resisting in every possible way.

Finally, I thought of a new tack. Instead of trying so hard to get her in to the bedroom and in her bed, I would do Special Time for 5 minutes right around nap time, and then let her know that it was time to go to sleep.

I just got down beside her, and told her it was time. I didn’t move her anywhere, didn’t make her take off her shoes, didn’t get busy ‘making it happen.’

I stayed with her, and gently prevented her from doing other things. Finally, she burst into tears and cried for a good fifteen minutes.

I tried to be warm with her, but when she would begin to pull herself together, I said, “Are you ready yet?” and she would cry hard, again and again.

This lasted about 15 minutes, and finally, she said she was ready. We went to the bedroom together, and she lay down and slept very quickly.

This happened three days in a row, and since then, naps have been easy.”

Why Special Time Works:

Special Time is a way to help fill your child’s need for attention. To begin special time a parent sets a timer for between three to thirty minutes and agrees to pour their attention in for that time. If you’d like to find our more about Special Time, this free video series and checklist will show you how to set it up.

If you are wondering how crying ties in with Special Time, it’s a good question.

When you begin Special Time the burst of love and safety your child feels can be enough to let them offload their stored tensions in a good cry. In the story above, the little girl felt her mom’s limit about napping as a wonderful connecting time came to an end.

Since we value tears as the body’s wonderful resource for clearing stored up worry and tension, we use a tool called Staylistening that gives the child our full attention and permission to cry and work through the issues causing their upsets. You can read more about Staylistening in this post, The Science Behind Staylistening.

If, unlike your non-napper, you have difficulty saying no to their requests, or you wind up yelling or threatening when they ignore your limits, you can get our booklet on Setting Loving Limits for free here.

If naptimes are a struggle in your house, try this Special Time and Staylistening combination for three days, and see how things change.

The post What To Do When Your Child Won’t Nap appeared first on Hand in Hand Parenting.

Separating at bedtime has been a struggle for our 2-year-old for quite some time and I have done a lot of Staylistening with him on this emotional project of his.

But lately, he hasn’t been having any Staylistening at all and, depending on who puts him to bed and how tired he is, he seems to separate a little easier.

I think what’s been helping him are two games we play to help build connection at bedtime and release his fears. We recently introduced a ‘Family Time’ before bed game. We do Family Time most nights right after dinner, where all five of us do something that’s usually high energy and full of laughter and that connects us all. There’s more about the benefits of laughter before bed here.

It’s a time that the boys have come to expect as part of their daily routine and they very much look forward to it.

The “Get To Bed Now” Game

The past couple of weeks we have done a few nights of Family Time where we playfully “make” all three boys go to bed, although, of course, it’s not actually bedtime.

They immediately jump back out of bed and then we chase them all willy-nilly throughout the house trying to get them all “back into bed.”

I pretend to guard the door and they slip past while I brag that, “No one will get past me!” Then, after they’ve all escaped, I turn around and pretend to be very surprised that they’ve all gotten out again!

They think this is great fun, and there’s lots of laughs and excitement.

Our 2-year-old has requested the game again, so we know he feels it’s helpful with his bedtime issues.

The “Are You OK,” Game

Something else that is getting the giggles with him at bedtime is when I tell him I will check on him.

I walk out the door then immediately turn around and ask with exaggerated concern in my voice, “Are you OK, son?”

He laughs and then I say, “OK, just checking. Good night, sweetheart.”

I step out the door, then quickly rush back in, very “worried,” and do it again! I do this over and over, six or more times, and he thinks it’s hilarious.

It’s always good to get the fear taken care of through giggles before they settle down for the night.

Help for tantrums:

You’ll never guess what happens when you don’t shush, divert or reason with your child when they tantrum. This guide shows you how to help your child feel better quickly (and even stop tantrumming so much) when you do just one simple thing.

Download your guide here now.

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“All the work we did around sleep have loosened up stuck spots in other areas, too. Since sleeping in her own bed, a new confidence has emerged in my daughter. She asked for the training wheels to come off her bike, she asked to start swimming lessons, and she has expressed interest in violin. I don’t think this is a coincidence.”

Susan Derby Los Angeles, CA

Confidently help your child sleep through the night with this easy-to-use self-guided video class.

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My five-year-old son had been having trouble getting to sleep on his own.

We had several weeks of him resisting bed time. He didn’t want to be alone in his room and kept coming up with lots things he “had to have” before he could sleep.

My husband and I were curious about what had changed, but our son wasn’t comfortable talking about what was bothering him. He either switched the subject or said he didn’t want to talk about it.

More Attention

As well as him reaching some new developmental milestones, I was also sensing some tension from him during the day too.

I was curious to see if play could unlock the cause behind him suddenly refusing to sleep and so I decided to do Special Time more often.

During our time I really practiced being present. Instead of pretending to have fun for his sake, which can happen when I’m not feeling resourced, I let myself have fun for its own sake, to share and witness his joy in play.

One day, soon after increasing the frequency, we were having 15 minutes of Special Time playing with cars on the floor. We were coming up with all sorts of ways that the cars and trucks could be farm equipment and the carpet was the farm. We were really engaged and enjoying our play, and when the timer went off to signal the end of Special Time, he suddenly blurted out, “I don’t like going to bed at night because I’m afraid of ghosts.”

I was surprised by this information – It seemed to come from nowhere! Although I was really excited that he had opened up to me, he can get embarrassed easily. I did my best to stay calm and non-reactive and simply said, “Oh? Tell me more about that.”

He actually wasn’t ready to say much more, so I let him know that I would be willing to listen whenever he was ready. Over time he revealed much more about his fear as I stayed receptive.

Releasing the Fear

He had clearly been holding the fear inside for a while. It was like a little knot inside him that wasn’t unraveling by itself. Special Time helped him feel safe enough to reveal his fear.

It took me quite a few times of getting down with him in play and showing him that I was present for him to feel brave enough to open up.

I discovered Special Time is a deceptively simple tool.

What seems like mere play can be deeply healing for a child.

Why it Works:

Developmental stages can be responsible for a change in your child’s habits, but so can upsets. You might be aware of an event that may have caused fear, like a scary movie, or being the target of a sibling battle, but other times these fears remain secret and locked inside showing themselves only when your child acts up.

In Special Time, parents focus all their attention on their child for a set moment in time. This added attention raises a child’s sense of safety. As your child feels your loving warmth and connection, he may reveal what’s bothering him in play. For instance, his car might get scared of a ghost. By following his lead, you’ll help to release his feelings about the ghosts. He might decide to battle the ghost or show his strength in other ways, and banish his fears that way, or he might, like Heidi’s little boy, reveal his fears through conversation.

Don’t worry about having to solve the fear. Telling you about it can sometimes be enough. If the fear persists you might want to try two other Listening Tools called Playlistening or Staylistening in tandem with Special Time.

From the Hand in Hand Toolbox:

Try some giggles to help release fears close to bedtime. Read The Benefits of Laughter at Bedtime to find out how it works.

Increase your child’s sense of safety through Special Time and get our guide to Special Time and free checklist.

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When your family goes on vacation, all of the rhythm and predictability of home is replaced by adventure, new places, and lots of togetherness. All of the things that make family trips fun are also the same things that can easily get very young children off track.

Our family went on vacation last year for a week with my husband’s family. It was a full day of travel for us to get there and when we arrived it was bedtime. Our four-year-old son was so exhausted he fell asleep fairly easily in his own bed in the room across the hall from us. We left the doors open and in the morning he crawled into our bed until we were ready to get up.

The following day, he played with his older cousins all day long and when it was time for bed, he announced that he wanted to sleep in the boy’s room with his cousins. There were three twin beds for the three boys so we agreed, and bedtime went pretty well. He was excited to be sleeping in the “big boy’s room” and fell asleep fairly easily at his bedtime.

The next night wasn’t so easy. He was pretty off kilter from all of the play with the older boys and had way more screen time than usual, so I was expecting some off track behavior to surface eventually.

When it was time for bed he rebelled. He wanted to stay up late like the other boys and refused to be put to bed. Putting on pajamas was like dressing an octopus. Brushing teeth required contortions. When we finally got to the bed he was in escape mode. He kept wriggling free and running for the door. He was laughing but it wasn’t a gleeful laugh, it was maniacal. He was overtired and overstimulated.

I totally understood how he felt, but knew that what he needed most was to be in his bed asleep. I knew it was time to set a firm but loving limit. I eased him back to his bed saying, “It’s bedtime. We can play more tomorrow.” I sat on the bed next to him and gently held his hands. When he tried to escape this time, my body was in the way and I looked into his eyes and said as lovingly as I could, “It is bedtime. We can play more tomorrow.” This is all he needed to burst into tears. He could sense my commitment to the limit and finding my firmness and kindness allowed all of the big feelings to come bubbling to the surface. He cried and cried. I knew he was unloading the stress of being away from home and having so many new experiences, most of them fun, but overwhelming to a young and sensitive child. I just stayed near and listened.

After a few minutes his crying lessened. He asked for a tissue. He started to come back to himself and he looked me in the eye. I asked if I could lie with him while he got sleepy in his bed and he welcomed me. We talked a little bit about the fun things we could do the next day, and soon he was asleep.

The following night when it was time for bed he had a little bit of resistance, but it melted away quickly and by the next night he was practically looking forward to bed.

When a child displays off track and unreasonable behavior, they are often asking for us to bring a limit to help them stop. My son was way over his normal stimulation limit on our vacation, and for the most part handled the trip really well, but the quietness and closeness of bedtime really brought his stress to the surface. Bringing a limit to off track behavior can provide the emotional release children need and return them to their balanced, fun loving selves.

From the Hand in Hand Toolbox

• Read more Setting Healthy Limits
• Hear how other parents are using this approach in How Setting Limits on TV Led to Play and Setting Limits without Blame or Shame
• Get more help setting limits on behavior with this online video class, Setting Limits and Building Cooperation

Heidi Grainger Russell is Certified Instructor with Hand in Hand Parenting, and lives in Petaluma, CA, where she offers ongoing parenting support.

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You can learn how to improve your own clinical practice with Maya in our Professionals Intensive in Parenting by Connection Class. You can also connect with Maya by visiting her website.

You can connect with Georgie thru Facebook and her website. Georgie is also available for one on one consultations.

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